Le bouddhisme est pratiqué par 95% de la population thaïlandaise, au point d’être religion d’état.
Trois courants prédominent:
1) le bouddhisme Theravâda s’en tient à l’application stricte des premiers enseignements de Bouddha et aux règles de la vie monastique.
2) le Mahâ Yâna insiste sur l’idée que l’Eveil est atteint après un cheminement fondé sur l’altruisme.
3) le Vajra Yâna s’appuie sur la notion de pureté fondamentale que le respect des règles permet de révéler.
Les Thaïlandais pratiquent le bouddhisme Theravâda qui signifie « la voie des sages ». Il prédomine dans l’ Asie du sud, Sri Lanka, Myanmar, Cambodge, Laos en plus de la Thaïlande.
Origine du bouddhisme Theravâda
Le bouddhisme, né en Inde, a été fondé en 556 avant l’ère chrétienne par Siddhârta Gautama. De nombreux récits de sa vie ont été publiés dans des romans, les textes bouddhiques ou peints sur des fresques appelées jakata que l’on peut admirer dans certains temples. On en voit un bel exemple dans le temple du Bouddha d’Émeraude de Bangkok. Á voir dans Les 10 incontournables de Bangkok
Son expansion au Sri Lanka est à l’origine des premiers écrits de ses préceptes, conservés en langue pâli, une langue ancienne indo-européenne usitée en Inde. Le courant Theravâda, quant à lui, s’est développé suite à la conversion du roi indien Ashoka au IIIe siècle avant J.C. Il faut attendre l’époque du royaume de Sukhothai pour le voir s’implanter en Thaïlande.
Enseignements du bouddhisme Theravâda
Le bouddhisme Theravâda, un des plus anciens courants du bouddhisme, met l’accent sur les Quatre Nobles Vérités que sont la discipline, le détachement, le renoncement et la valeur de la vie monastique. Ces enseignements mènent au samsâra (cycle des renaissances) et permettent d’accéder à l’Arhat (état de méritant). Arhat est le nom donné au premier saint qui a atteint le nirvana, l’étape ultime : pour ne plus mourir, il ne faut plus naître.
Pour le bouddhisme Theravâda, Bouddha n’est pas un dieu mais un être humain exceptionnel. Il ne peut donc être proposé comme modèle à l’ensemble des disciples car très peu peuvent s’engager sur la voie du bodhisattva qui nécessite de cheminer seul, sans aide ni enseignement afin de découvrir par soi-même le chemin qui mène à l’Eveil absolu.
L’élève doit apprendre à voir par lui-même, comprendre pour s’élever, accéder au détachement par le renoncement car l’attachement est source de douleur. Seuls ceux qui renoncent au monde et vivent dans l’austérité atteignent le nirvana.
Mais les Thaïlandais aspirent davantage à une renaissance dans l’espoir d’une vie meilleure et croient à la réincarnation. Toute personne peut améliorer son destin actuel et dans ses vies futures en gagnant des mérites, tam bun, par des actes généreux. Un proverbe thaïlandais exprime cette philosophie à la perfection : « tam di, dâi di ; tam chôo-a, dâi chôo-a » (« les bonnes actions ont de bons effets, les mauvaises actions de mauvais effets »). Cette foi en la réincarnation explique aussi la présence des Maisons aux esprits de Thaïlande

L’enseignement du bouddhisme au quotidien est ancré dans la réalité et se base sur trois grands principes :
- la vertu : adopter un comportement respectueux, (ne pas voler, tuer, mentir, boire de l’alcool et bien se conduire en amour).
- la générosité : aider ceux qui en ont besoin, donner à ceux qui moins que soi. La générosité passe aussi par la transmission de la connaissance et de la sagesse.
- la méditation : cette pratique encore méconnue ou mal connue en Occident permet de vivre en pleine conscience, de laisser filer les mauvaises pensées et de prêter attention aux actes les plus anodins de la vie. C’est le contraire de la vie en mode « pilote automatique ». La méditation apprend à se poser, prendre du recul sur soi, lâcher prise.
Le bouddhisme aujourd’hui
On assiste à un renouveau du bouddhisme en Thaïlande, mélange de modernité et de tradition qui apporte une valeur sociale aux Quatre Nobles Vérités. Il met ainsi l’accent sur la bienveillance, la joie, la compassion et l’équanimité. Il suffit de se promener à travers le pays pour observer à quel point les Thaïlandais sont attachés au bouddhisme. Á condition de vous lever tôt et d’arpenter les rues de bonne heure, vous verrez les moines pratiquer le bin-dâ-bàht, c’est-à-dire l’aumône de nourriture. Sans travail, sans argent, ils dépendent entièrement de la population.
Plus qu’une religion, le bouddhisme est une philosophie de vie qui a inspiré la réflexion de grands penseurs tels que Friedrich Nietzsche et Arthur Schopenhauer.
Sources : https://www.comprendrebouddhisme.com/ecoles-du-bouddhisme/bouddhisme-theravada.html
https://www.bouddhiste.net/comprendre-le-bouddhisme/histoire-du-bouddhisme/lorigine-du-bouddhisme/
https://objectifthailande.com/la-thailande-et-le-bouddhisme/
Lonely planet, 11ème édition
Bonjour Sylvie … Article intéressant mais malheureusement les 95 % ne sont plus d’actualité vu que l’on considère que l’islam approche les 10 % en Thaïlande et qu’il continue de progresser … Heureusement que les racines Hindouistes sont profondément ancrées et permettent au Bouddhisme de tenir au vent … Bonne soirée et bisoussss
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Merci pour cette mise au point 😉 Bonne journée
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Bonne analyse mais un peu angélique ! L’animisme certainement antérieur au Bouddhisme reste omni présent au moins dans la Thaïlande profonde (nord-est et Laos). C’est un Chaman qui a procédé aux cérémonies de mon mariage traditionnel et non les moines. C’est encore le chaman du village qui est venu bénir les piliers fondateurs de la maison qu’une nièce fait construite à côté de la notre.et non les moines. Ce sont des cérémonies qui viennent de la nuit des temps. Il est vrai que les Thaïs de Bangkok nous considèrent comme des « ban nok » (bouzeux)
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